Pays et terroirs |
Situé au cœur même du Finistère, à l'entrée de la
presqu'île de Crozon, le Pays Rouzig est le pays de la basse vallée de
l'Aulne(ar Ster-Aon). La ville principale en est Châteaulin (Kastellin)
abritant une population de plus de 6 000 habitants. |
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Le nom de "Rouzig" a été donné
par ses voisins à l'habitant de Châteaulin et de toute la basse vallée à
cause de la couleur de l'étoffe utilisée au XIXe siècle pour
confectionner les vêtements des hommes en particulier. Cette étoffe, la
berlingue, fabriquée à la maison à base de fil ou de coton et de
laine de mouton, n'était pas teintée, elle gardait donc une couleur brun-roux
: rouzig en breton. À partir de 1870 environ, le costume est d'abord
teint en noir, puis fabriqué dans un drap grenu noir. |
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Le pays Rouzig, limité au sud par les Montagnes
Noires, comprend toutes les paroisses (dites plus tard communes) qui
bordent l'Aulne depuis Lothey (Loteï) jusqu'à Landévennec (Landevenneg)
pour la rive gauche, Lennon jusqu'à Rosnoen pour la rive droite. Il s'étend
au nord jusqu'à la Forêt du Cranou et les Monts d'Arrée. |
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Le pays Rouzig est composé de 3 terroirs que
sont : - Le sud de l’Aulne en bordure du pays Glazick dont la gavotte est la seule du pays Rouzig à se danser du pied gauche en quadrettes progressant de manière assez ample. Elle est suivie d’un jabadao. La danse dans son ensemble dégage une impression de fluidité. - Au nord de l’Aulne on trouve les gavottes du
pied droit, uniques en Bretagne. Vers Hanvec la gavotte mod Kernevodez
commence du pied droit et se danse en chaînes courtes. Suivie de bals à deux
et de bals à quatre, il s’en dégage une impression de souplesse. Lors de
concours ou de cérémonies, les danseurs choisiront la dañs ar seizenn
(danse des rubans). - La gavotte mod bidar de Brasparts
commence également du pied droit et se trouve influencée par la
traditionnelle gavotte des montagnes puisqu’elle est formée de chaînes
longues et se danse assez près du sol. Si on n’y retrouve pas de dañs ar
seizenn de la mod kernevodez, on y voit parfois un aéroplane et une
dérobée. Sonneurs de biniou kozh et de bombardes étaient
déjà présents dans le pays dès la seconde moitié du XIXe siècle.
Nombreux au début du XXe siècle et ils ont continué d’exercer
leurs talents jusqu’après la dernière guerre. L’un des plus célèbres d’entre
eux était René Horellou (1881-1961) de Dineault (Dineol), animateur
renommé et sonneur de bombarde remarquable. La présence de Pierre Douguet,
excellent luthier (1853-1931) exerçant à Dinéault, a certainement contribué à
la qualité musicale des sonneurs rouzig. Peu présents dans la ville de Chateaulin, les
chanteurs de kan ha diskan accompagnent toutefois les danseurs dans tout
le pays rouzig, jusqu’à supplanter totalement les sonneurs autour de
Brasparts. |
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